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L’authentique poncho équatorien : un bijou en laine.

Le poncho est plus qu’un vêtement, c’est aussi un symbole identitaire, social et religieux que vous allez croiser tout le long des Andes !

En bref : Condensé d’informations pratiques sur cet habit traditionnel des Andes
Eh oui, c’est un peu cliché mais le poncho est décidément un élément incontournable de l’identité andine, et l’Equateur ne fait pas exception. Pourquoi est-ce ainsi? Quelle signification? Et où trouver un poncho à votre goût? Je vous dis tout!


Origines et symbole

Le mot poncho viendrait du quechua punchu. On ne sait pas exactement depuis quand il est porté. On a retrouvé des ponchos portés par les Nazcas du Pérou en l’an 100 de notre ère ce qui montre qu’il serait plus ancien que l’ère Inca et que son usage était assez généralisé auprès des populations indigènes des régions andines. Bref, ça fait un sacré bout de temps que ce vêtement est dans le coin et cela explique qu’il soit naturellement devenu le symbole de toute la région.

On sait que son utilisation première est de tenir chaud dans les froides régions de la cordillère des Andes. Et de celles-ci, il ne manque point puisque la chaîne de montagne fend le pays en deux, tout le long de la route des volcans. Ni veste, ni manteau, ni pull, ni châle, le poncho est un vêtement unique et surtout parfaitement adapté aux conditions géographiques des rigoureuses Andes. Eh oui, l’Equateur a tout de même sa capitale, Quito , à 2850 mètres d’altitude, et son point culminant, le Chimborazo culmine à 6300 mètres.

En plus d’être un symbole social et religieux, ses variations de taille, de motifs et de couleurs identifient les différentes communautés indigènes.

Porter le poncho a différentes significations. S’il y a bien entendu des versions pour le quotidien, d’autres plus sophistiquées, sont réservés pour des occasions spéciales : des ponchos courts pour le quotidien, un poncho spécifique pour le mariage, le deuil, les fêtes religieuses…

 

Fabrication et Caractéristiques

Tout commence avec notre ami le lama et ses congénères habitant l’Equateur comme l’alpaga et la vigogne qui sont les matières premières et le secret de l’isolation thermique légendaire du fameux habit andin. Un kilo et demi de laine sont nécessaires pour un poncho taille adulte. Les espagnols ont introduit la laine de mouton, moins coûteuse et plus facile à travailler mais les laines traditionnelles restent les reines du poncho !

La laine est d’abord rincée à l’eau claire puis tissée à la main par les femmes, puis colorée avec des teintures naturelles selon les végétaux existant aux alentours. Enfin la laine est  séchée au soleil puis filée en pelotes. Celles-ci serviront ensuite au tissage des tissus. 

Fait d’un rectangle tissé verticalement, avec un trou pour la tête, il se doit d’être ample pour s’adapter à toutes les morphologies. C’est quasiment une taille unique. Attention toutefois si vous voulez en ramener un en souvenir : les équatoriens sont plutôt petits et menus et il faudra surement en essayer plusieurs pour trouver votre bonheur.

Une petite nuance toutefois : selon les cultures et les endroits, la forme du poncho aussi peut avoir une signification. S’il est rectangulaire, le poncho représente le tout, l’univers et aura ainsi un sens spirituel plus important. S’il est carré, c’est l’union du bien et du mal. Les motifs, en utilisant la version locale de la cosmovision andine, permettent de compléter la signification du poncho.

Tissé en mailles très serrées, le poncho n’a rien à envier à notre Gore-Tex moderne, coupe-vent, imperméable et pourtant respirant ! Le poncho possède lui aussi ces qualités mais avec un look chic et andin. Avis aux amateurs !

De telles qualités ne pouvaient que s’exporter au-delà du continent. Du hippie aux grands couturiers comme Yves Saint Laurent, Christian Dior et Burberry, tout le monde le connaît. Notons que l’armée américaine l’a adopté, en y ajoutant une capuche. Tout randonneur qui se respecte possède aussi un poncho, synthétique ou en pure laine, idéal pour s’abriter et les cyclistes ont cédé depuis un certain temps déjà au poncho de pluie.  Le poncho s’est donc frayé un chemin dans le monde de la mode occidentale : si vous en ramenez un, vous n’en serez donc qu’un peu plus « ethnique-chic » !


 

Quelques faits sur le poncho

  • Les couleurs 

Plus les couleurs sont foncées, plus l’homme est sérieux disent les habitants d’Otavalo. Sérieux dans ce contexte, cela veut surtout dire que l’homme est marié ! A l’inverse, un poncho coloré sera synonyme de célibat et d’allégresse. Vous verrez aussi à Otavalo des ponchos qui peuvent être sombres sur l’avant et clairs ou colorés sur l’arrière : ceux-ci représentent la dualité de l’univers mais aussi de l’homme.

Otavalo et sa région sont particulièrement réputés pour son artisanat et ses ponchos. L’endroit est un vrai carrefour culturel. Saviez-vous que les ponchos d’Otavalo présentent de troublantes similitudes avec ceux de l'île de Taquile sur le lac Titicaca au Pérou, de culture Aymara ?

Dans le coin du Chimborazo, le rouge était une couleur prédominante pour le poncho.  Les espagnols en gardèrent des souvenirs sanglants et quelques déroutes spectaculaires.  


 

  • Une expression du quotidien

Donde el diablo perdió el poncho signifie littéralement : « là où le diable a perdu son poncho » !  En Amérique du Sud, l’expression signifie un lieu très très éloigné. Alors si vous cherchez votre chemin et qu’on vous répond cela, c’est que vous êtes peut-être perdu!

 

  • Le meilleur endroit où trouver votre poncho

Otavalo, ville au nord de Quito, ouvre chaque jour un grand marché artisanal, folklorique, bouillonnant de couleurs et de cultures. Vous y trouverez tout l’artisanat andin et particulièrement équatorien, de l’artisanat local fabriqué localement !

Si vous en avez le temps, je vous recommande aussi de faire un tour du côté de Salasaca, dans la région d’Ambato. Tout proche du pueblo magico de Patate, ce petit village est réputé pour son art du tissage. C’est un endroit hors des sentiers battus et formidable pour une rencontre authentique avec la culture locale. C’est plus facile de le mettre sur votre chemin si vous vous décidez pour un road-trip en voiture de location .

La tradition du poncho reste vive et dans la paroisse rurale de Cacha au pied du Chimborazo vous trouverez de très beaux ponchos à des tarifs raisonnables (de 15.00$USD à 70.00$USD).

Enfin, je vous mets en garde contre une croyance qui a la vie dure : un poncho peut coûter très cher en fonction de l’endroit où vous l’achèterez. L’alpaga est une laine onéreuse et en dessous de 200.00$USD il sera difficile de trouver votre bonheur. Vous trouverez des mélanges de laine mais aussi des marques locales. En tous les cas, achetez local et discutez bien avec les gens du coin avant de vous décider ! Un poncho est un souvenir impérissable de votre voyage : et croyez-moi, il tient bien chaud pour les nuits andines un peu fraîches mais aussi pour les hivers de l’hémisphère Nord. Si vous avez peur de ne pas assumer le poncho au retour il existe aussi de très confortables plaids d’excellente qualité sur les marchés.

Le poncho en laine est donc comme chez ses voisins andins,  un des symboles identitaires et culturels de cette partie de l’Amérique du Sud. Sa confection, sa forme, ses motifs ont un sens ! Aussi, si vous avez l’occasion de vous pencher sur le sujet, c’est un objet culturel  incontournable à placer dans votre itinéraire.

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A très bientôt !

Léon de Quito

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